Banksquiat (Grey) (Signed)

Dans cet hommage à Basquiat, Banksy offre un miroir à sa propre pratique de l’appropriation et à celle de la roue sans fin du capitalisme et du consumérisme dans laquelle les chefs-d’œuvre sont reproduits en masse sur des tee-shirts ou réutilisés pour des campagnes publicitaires. Banksquiat montre une grande roue dont tous les wagons ont été remplacés par le célèbre motif de la couronne de Basquiat. En se référant aussi ouvertement à Basquiat, Banksy semble s’inscrire dans la tradition de l’art de la rue comme grand art, qui trouve sans doute ses origines dans le travail de Basquiat, dont la carrière a été lancée par ses nombreuses interventions dans l’environnement urbain. Banksy fait également référence à l’histoire de l’art de la rue en choisissant d’imprimer son dessin en gris avec les couronnes en blanc craie sur un fond noir. Cela fait clairement référence à une autre icône de la rue, Keith Haring, qui a commencé sa carrière avec une série de dessins de métro, réalisés à la craie sur des panneaux publicitaires vides dans le métro de New York. Banksquiat commente les excès du capitalisme tardif qui permet la marchandisation des œuvres d’art. En même temps, il y a un paradoxe en jeu ; pour rendre l’art accessible à tous – ce qui est peut-être au cœur de la mission de Banksy en tant qu’artiste, tout comme celle de Herring et même de Basquiat – l’art doit être reproduit et partagé plutôt que d’être pris en otage par une poignée d’élites qui possèdent l’œuvre d’art originale ou la propriété intellectuelle. De cette manière, Banksy commente intelligemment, comme le dit la description originale du site web, « l’implacable marchandisation de Basquiat ces derniers temps – en ajoutant carrément à l’implacable marchandisation de Basquiat ces derniers temps ». Source : https://banksyexplained.com/banksquiat-2019/